Historique du judo
Le judo trouve trouve son origine dans les méthodes de combat du ju-jutsu (le vieux ju-jutsu étant l’art de guerre le plus typique du Japon).
Très présent dès le 15ème siècle dans ces époques de luttes féodales et de désordre, le ju-jutsu ne prit son véritable essor que dans le 17ème siècle, période de retour à la paix, où les samouraï se mirent à fréquenter les dojos pour remplacer les champs de bataille. Les techniques s’affinèrent alors, et s’imprégnèrent d’esprit, jetant les bases définitives de ce qu’allait devenir le « judo », trouvant en « do » une évocation de la « voie » de la perfection, et en « ju » le principe de la « souplesse », aussi bien physique que mentale.
Naissant et grandissant dans une période austère pour le Japon qui s’ouvrait à toutes les influences étrangères et rejetait ses propres traditions, Jigoro Kano tenta alors de réaliser une synthèse cohérente des vieilles techniques oubliées du ju-jutsu, mais aussi de poser l’idée que les possibilités de l’art martial dépassait largement le plan physique et pouvait être un réel moyen de développement moral pour l’individu d’abord, pour la société ensuite.
Dès février 1882, il crée le judo du Kodokan et ouvre son premier dojo dans un petit temple bouddhique, avec 9 disciples.
Jigoro Kano fait alors évoluer son art, qui se purifie, s’affine, et s’enseigne au fil du temps dans les universités puis les écoles, pour connaître aujourd’hui plusieurs millions de pratiquants rien qu’au Japon.
(d’après le livre ‘Judo pratique’, de T.Inogaï et R.Habersetzer, aux éditions Amphora)
Code moral du judo
- La politesse, c’est le respect d’autrui
- Le courage, c’est faire ce qui est juste
- La sincérité, c’est s’exprimer sans déguiser sa pensée
- L’honneur, c’est être fidèle à la parole donnée
- La modestie, c’est parler de soi-même sans orgueil
- Le respect, sans respect aucune confiance ne peut naître
- Le contrôle de soi, c’est savoir se taire lorsque monte la colère
- L´amitié, c’est le plus pur des sentiments humains